Malgré le vieux lien qui l’attache à l’aimant,
Le fer un jour lui fit querelle :
Ainsi, j’ai vu souvent gronder même en s’aimant,
Et c’est presque toujours pour une bagatelle.
L’aimant me croit-il donc obligé, dit le fer,
De le suivre partout, et lorsque bon lui semble?
C’est le prendre sur un grand air !
Je m’imagine que de pair,
Nous pouvons bien marcher ensemble;
Il ne se dégraderait pas,
Quand il ferait le premier pas.
Inutiles discours; l’aimant, à l’heure même,
Attire à soi le fer, qui faisait le méchant.
Résiste-t-on à ce qu’on aime?
Et peut-on vaincre son penchant?
“Le Fer et l’Aimant”