Un vieux figuier des plus beaux,
Recevait sous son feuillage
Un nombre infini d’oiseaux
Dont le ramage
Réjouissait le voisinage ;
Des ardeurs du soleil il les garantissait
Et de ses fruits les nourrissait.
Que pouvaient-ils espérer davantage ?
Ils vivaient heureux. Mais, hélas!
Un jour la foudre avec fracas
Sur le figuier tombe et dévore
Le feuillage qui le décore,
Et ses beaux fruits si délicats.
Des oiseaux la troupe volage
Abandonne alors pour toujours
Le figuier dépouillé d’ombrage,
Naguère ses plus chers amours.
Tant que nous sourit la fortune,
De gens dévoués et soumis
Autour de nous s’empresse une foule importune ;
Mais qu’un revers survienne, adieu tous les amis !
“Le Figuier et les Oiseaux”