Certain frelon fainéant, parasite.
Que de semblables sous le ciel !
Tous les jours d’une abeille, en faisant l’hypocrite.
Ecorniflait un peu de miel
Dont il faisait sa nourriture.
Un beau matin que d’aventure,
La mouche était allée aux champs,
Et n’en revenait point comme à son ordinaire,
Le frelon fait choix de ce temps,
Entre chez sa voisine, et, comme un vrai corsaire,
Mange, casse, pille et détruit;
La mouche sur ces entrefaites,
Arrive, et sans beaucoup de bruit
Dit au frelon : Mais, ingrat que vous êtes,
Vous détruisez ce qui m’a tant coûté.
De mes bienfaits c’est donc là le salaire?
Travaillez, fainéant, fuyez l’oisiveté,
Car en ne faisant rien on apprend à malfaire.
“Le Frelon et la Mouche à miel”