Un homme chauve allait se promenant
De ça, de là, sans penser à grand chose ;
(Qui d’entre nous n’en a pas fait autant?)
Bientôt lassé, le quidam se repose
Près d’une source, à l’abri d’un ormeau
Que balançait une brise légère,
Quand, tout à coup, il voit dans le ruisseau
Certain objet brillant au fond de l’eau ;
Notre héros met deux genoux à terre
Et…. tire un peigne inutile joyau !
Vos traits malins n’ont épargné personne,
Espoir trompeur, tristes déceptions :
Là, c’est un roi qui voit crouler son trône ;
Là, c’est Caton dont la vertu s’étonne
D’être ébranlée au choc des passions ;
Je vois, malgré les bravos de maint cuistre
Un pauvre auteur écrasé de sifflets ;
Et tel croyait se réveiller ministre
Qui fuit couvert du galon des valets.
“Le Peigne et le chauve”