Certain cheval de la nuit s’effrayait,
Et refusait de poursuivre sa route.
Un postillon, en jurant , essayait
De le presser, mais en vain. «Ah! sans doute,
«Tu veux des coups? Oui, je vais l’arranger.»
De fait, il vous le bat sur le dos, à la tête,
Mais ne fait qu’ajouter à l’effroi de la bête
Qui sous ses pas craint un secret danger.
Lors un passant lui dit: «Voici de la lumière,
«Allume ta lanterne.» Ainsi fait, à l’instant
Le chemin ténébreux s’éclaire,
Et le cheval de partir en trottant.
Le préjugé résiste à toute violence
Et l’injustice encore accroît sa fermeté.
Persuadez, éclairez l’ignorance;
Que la raison guide à la vérité.
“Le postillon et le Cheval”