Aux dernières feuilles d’automne.
Le Rhône majestueux Roulait impétueux.
En adressant ces mots à la tranquille Saône :
« A tes flots caressants, au murmure amoureux,
« Laisse mêler mon onde à ton onde si chère;
« Lorsqu’on est deux la vie en est bien moins amère!
« — Le bonheur ici-bas doit dépendre de nous;
« Soyons moins inconstants, et le sort le plus doux
« Unira nos ondes fécondes, »
Dit la Saône docile à la voix de l’époux ;
« Modère, ô bien-aimé! tes ardeurs vagabondes.
« Et, tous deux réunis, ne portons sur ces bords
« Qu’un limon pur pour ameubler leurs terres.
« Qu’une eau limpide enrichisse nos ports.
« Où s’agitent tant de misères ! »>
“Le Rhône et la Saône”