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Le Vieillard et les Lunettes

K.R. by K.R.
novembre 18, 2021
in Hortensius de Saint-Albin
A A
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 icon-angle-double-right Hortensius de Saint-Albin

Lu à la séance publique de la Société philotechnique, le 6 mai 1855.
A MON FRÈRE PHILIPPE DE St-ALBIN, bibliothécaire de S. H. l’impératrice.

Sur un des boulevards de la grande Lutèce,
Un vieillard ennuyé flânait,
Lorsqu’un jeune inconnu marchant avec prestesse,
Et que l’amour du gain en ces lieux amenait,
Lui dit: « Mon bon Monsieur, faîtes quelques emplettes,
J’ai tout un magasin d’excellentes lunettes,
A tout âge on en a besoin. »
— « Des lunettes, mon cher, remportez-les bien loin !
Je n’en veux plus, j’en ai passé mille en revue,
Il n’en existe pas de bonnes pour ma vue,
Et d’en acheter je suis las. »
« Monsieur, ne me rebutez pas :
Essayez seulement ; un peu de confiance ;
Vous vous en trouverez au mieux. »
— « Merci de votre complaisance !
Vos lunettes pour moi, n’auraient quelqu’importance
Que si je pouvais voir tout comme avec mes yeux ! »
— « Ah ! j’ai justement votre affaire ;
Tenez, j’en possède une paire
Incomparable, et dont vous serez enchanté ! »
Notre vieillard, cédant à l’importunité,
Dit au marchand : « J’attends ces lunettes nouvelles :
Apportez-les ce soir, chez moi ; je verrai bien
Si vous justifiez des louanges si belles,
Et si j’en dois penser ou du mal ou du bien ! »
Le brocanteur se rend à l’heure d’audience ;
Il arrive à la résidence
Du sage qui dans le salon,
Profitant du dernier rayon
D’un jour douteux et presque oblique,
Cherchait à déchiffrer un journal politique
Ou la lumière aussi semblait être en retard !
L’empressé trafiquant tire avec beaucoup d’art,
L’instrument renfermé dans un papier de soie.
Son éloquence se déploie
Pour le vanter encor ; mais soudain l’orateur,
Passant derrière l’auditeur,
Adroitement sur son nez place
Ses besicles ; et non sans faire une grimace,
Que le bonhomme, en cet instant
N’aperçoit pas : armé des deux branches d’écaille,
Celui-ci lit, et de rire éclatant,
Il s’écrie : « Est-il rien qui vaille
De tels verres ? c’est merveilleux,
J’y vois tout comme avec mes yeux !
Combien les vendez-vous, mon ami, ces lunettes,
Faites exprès pour moi, si limpides, si nettes ? »
— « On m’en avait offert vingt francs,
Et pour dix-huit je vous les donne. »
« La monture est bien nue et lourde, soyons francs ! »
— « C’est vrai, Monsieur, mais quand la marchandise est bonne
Elle ne peut avoir trop de solidité. »
Le vieillard est séduit, et l’argent est compté.
Le vendeur satisfait remercie ; il s’éloigne,
Faisant un salut qui témoigne
Qu’il est certain d’avoir accompli son projet :
L’acheteur resté seul veut contempler l’objet
Que son nez encore conserve,
Le serrer dans l’étui, précieuse réserve !
Il l’enlève delà : mais, surprise et malheur !
Ce chef-d’œuvre d’optique aux si douces lumières
Etait… devinez-le ?… des lunettes sans verres !
Le charlatan s’était moqué de l’amateur !
Ces lunettes sont bien l’image de la vie,
Pleine d’illusion, d’erreur, de tromperie !
Mystifiés dès que nous sommes nés,
Jeunes ou vieux, nous prenons grande peine
Pour n’être pas dans le piège entraînés ;
Mais, comme l’a dit La Fontaine :
Rarement nous voyons plus loin que notre nez !

« Le Vieillard et les Lunettes »

Hortensius de Saint-Albin, 1805 – 1878

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