Pistil
Poète, éditos et fabuliste contemporain – Les animaux trop malades…
Les animaux trop malades de la peste – Jean de La Tainefon
(fable de La Fontaine en “langage jeune”)
Comment ça pue trop la mort chez les bêbêtes
paie ton hécatombe bichette.
Non mais un vrai truc de malades
Même qu’ils le sont tous… ou pas
c’est la loose en mode gravos, là.
Les punitions des dieux ça craint comment c’est hard.
Le lion, c’est le caïd celui là
leur dit « frèrots, cousins, non mais aaaallllloooo quoi ?
C’est le vrai ouaille ! C’est n’imp de chez n’imp, j’hallucine.
C’est à cause de la faute de quelqu’un dans la place
Voyons c’est qui qui met trop la honte à sa race,
qu’il paie pour tous, voilà… plus de colère divine.
J’sais, c’est ouf, chelou, mais paraît qu’ça s’fait alors…
sinon, pour nous tous, bin c’est la mort.
Preum’s je commence, allez j’avoue :
j’kiffe trop l’mouton, c’est une tuerie, une vrai tuerie
j’en ai bouffé, becté, même le berger aussi.
Ils ne m’avaient rien fait du tout.
J’dis ça, j’dis rien mais faut justice équitable.
Voyons qui d’entre nous est le plus coupable. »
« Respect dit le renard comment vous êtes trop bon
non mais trop pas quoi ! Ces moutons
et leur bouffon de berger l’avaient bien cherché.
En les graillant vous les avez d’ja trop bien likés »
Après sa tchatche, tout le monde était ok
et pis kif kif pour tous les potos du lion, ouais.
Ils avaient tous merdés mais y’a forcément pire.
Tous les rageux, les cailleras, les durs à cuire,
d’ac, y’z’avaient chouravés, carottés, frités,
ouais, mais bon c’est leur cuisine, faut pas toucher.
L’âne se la ramène et dit :
« Bin, ouam, une fois, y’avait un pré
j’sais pas, la dalle, l’occaz, la beuh qu’était chanmé
j’ai brouté, quoi ? La largeur de ma langue, queudchi.
C’était pas à moi, c’est pas faux, mais bon c’est fait. »
A ces mots on cria haro sur le baudet
(ça en jête hein ? Ça vient de la B.O sérieux
en gros c’est l’âne y va jouer le rôle du gros mafieux.)
Un loup, genre j’la joue l’avocat,
mis la misère à l’âne : « le coupable, le voilà !
Zy va ! Bouffer la beuh d’autrui
walla, comment qu’ça s’fait pas
c’est juste abominable, ça pardonne pas.
C’est mort dans le film, mais en vrai, pour lui. »
Ali t’es mort* : les plus forts y gagnent toujours
c’est la life. Alors si t’es un pauvre : cours !
Pistil
* Moralité’s