Des arbres avancés et déjà hauts et forts,
Du sein d’une forêt obscure,
Se virent transplantés, sans beaucoup trop d’efforts,
Grâce au progrès de l’arboriculture,
Dans un magnifique jardin,
Où le marbre poli se mêle à la nature,
Aux frais bosquets, aux eaux, aux tapis de verdure,
Sous les traits gracieux de l’humaine figure.
Ils jouissaient de leur brillant destin,
Heureux et fiers de surprendre la vue
Des promeneurs qui, les voyant céans,
Admiraient leur belle venue,
Ignorant en même temps
Leur origine et leurs commencements.
Combien de gens, à ces arbres semblables,
Transportés, par le sort ou par un heureux coup
Dans des postes brillants, des places honorables,
De la foule admirés sous ces jours favorables,
Viennent souvent aussi l’on ne sait d’où !
“Les Arbres transplantés “