Tandis qu’avec sa femme ,
Antoine un soir causait
Des caprices de la fortune,
Qui, par mêmes moyens, sans différence aucune,
Ruinait l’un, et l’autre enrichissait,
Ses enfans , suivant la coutume ,
Près la chandelle se jouant,
L’un d’eux la souffle et l’éteint à l’instant,
L’autre la souffle et la rallume.
Àh ! dit Antoine , je vois bien
Qu’il peut sortir de même source ,
Tantôt le mal, tantôt le bien :
L’un, en soufflant, emplit sa bourse ,
L’autre, en soufflant, n’y laisse rien.
“Les caprices de la fortune”