Un laboureur, à mon sens très-peu sage.
Avait formé son attelage
De deux chevaux bien différents :
L’un était vieux et lourd, sans force et sans courage:
L’autre encor plein d’ardeur, quoiqu’au midi de l’âge
Leur maître en les menant aux champs
Avait cru, préjugé vulgaire!
Que son animal courageux
Entraînerait le paresseux :
Il arriva tout le contraire.
Le bon cheval imita son confrère :
Il devinrent mauvais tous deux.
Ceci mérite qu’on y pense,
Alors qu’on veut se marier.
Dans cette affaire d’importance,
Le trop âgé court grande chance
D’apprendre au jeune à s’ennuyer.
“Les deux Chevaux”