On dit que la Venu, dans son palais, un jour,
Voulut réunir sa famille.
Dès le matin paraît l’Innocence, sa fille,
Qu’accompagnent de loin le Respect et l’Amour.
De ses simples grâces ornée,
Do roses blanches couronnée,
lit tenant un lis à la main,
Elle entre… Quel œil pur! quel front calme et serein !
En la voyant aussi parfaite,
La Vertu tendrement sourit,
Et tout le palais retentit
De chants de triomphe et de fête.
Le soir, arrive un inconnu,
Pâle, qui lève au ciel une paupière humide;
Et s’avance d’un pas incertain et timide.
Comme s’il redoutait de n’être pas reçu.
Sur ces traits est empreinte une douleur amère.
Ah! c’est le repentir, si longtemps attendu,
Dit avec douceur la Vertu ;
Qu’il soit bien accueilli, je suis aussi sa mère.
“L’Innocence et le Repentir par Le Bon Génie)
- Joyaux du printemps : choix de fables et poésies propres au développement du cœur…,par Mme Louise Priou,… (18..-19.. ) , 1868