Antoine-François Le Bailly (Lebailly), fabuliste, 1756 – 1832.
Ne précipitons rien. Par trop d’impatience,
L’homme fait tous les jours avorter ses projets.
C’est le choix de moyens, c’est la persévérance,
Qui sont les garans du succès.
L’Enfant et l’Anguille.
L’abus marche souvent auprès de la puissance.
Le Roi, son Fils et l’Esclave.
Sans compter les malheurs qui viennent à sa suite.
Le Nid d’Aiglons.
… Quel âne jamais avoua sa sottise?
Le Cheval et l’Ane.
Il faut à la vertu l’épreuve des revers,
Et le bien qu’elle fait la console sans peine
Du mal que lui font les pervers.
Jupiter, le Chêne et Borée.
La vérité toujours présente un front sévère.
Prologue du livre II.
… Sur la foi des vents insensé qui se fonde.
Le Passager, la Mer et les vents.
Toute belle veut plaire; un grain de vanité
Doit donc s’excuser chez les belles.
Le débat des Fleurs.
N’est-ce pas travailler pour soi-même,
Que de se rendre utile à la société?
Le Castor et l’Auta.
Le travail lui seul est le père
De la joie et de la santé.
Les Chevaux et le Pourceau.
… Le talent a sa pudeur.
Prologue du livre III.
On ne peut à la fois avoir tous les talens.
Jupiter, le Linx, etc.
- Morales des fables de Le Bailly