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Pandore

K.R. by K.R.
novembre 18, 2021
in La Motte
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icon-angle-double-right La Motte

Vulcain tout frais banni du céleste serdeau
Voulut à sa façon faire une créature.
D’abord, en employant la forge et le marteau.
Il imita du corps la secrette structure ;
Puis en fit les dehors ; et son adroit cizeau
Tailla, polit, acheva la figure.
Jupiter dit : l’ouvrage est beau ;
Certes mon fils entend bien la sculpture :
D’humains il feroit presque une manufacture :
Mais après tout, ce n’est qu’un corps,
Qu’une statuë ; il y faut joindre une âme
Qui de l’ouvrage anime les ressorts.
Il dit : l’airain respire, et la statuë est femme.
Tout habitant du ciel voulut lui faire un don.
Jugez quel fut son appanage !
Rien ne manquoit à son ménage ;
De grâces et de ris on lui fit sa maison.
Chaque dieu la dota d’un nouvel avantage,
De charmes, de talens, d’adresse, de courage ;
Et de là Pandore est son nom ;
C’est-à-dire, tout don, ô le bel assemblage !
Mais le dieu sournois de là-bas,
Pluton, s’en vint offrir une boëte à Pandore.
Tenez, dit-il ; voici bien mieux encore ;
C’est le plus grand trésor, si vous ne l’ouvrez pas.
La belle à ce discours trouva quelque embarras.
Elle étoit femme et partant curieuse ;
L’œil toûjours sur la boëte on la voit soucieuse ;
Ne point l’ouvrir, dit-elle ! On se mocque de moi :
Plaisant trésor de qui la jouïssance
Est de n’en point user ! Je m’y perds, plus j’y pense ;
C’est une enigme : oh, par ma foi,
J’en aurai le cœur net. Il faut voir. Elle l’ouvre.
Dieux, qu’en sort-il ? Qu’est-ce qu’elle découvre ?
Quels maux affreux s’échappèrent de-là ?
La douleur et la mort : pis encor que cela :
Des vices odieux l’engeance toute entière
Se produisit à la lumière.
Or je demande en quel rang mettrons nous
La curiosité qui fut mère de tous ?
À ce fait ancien joignons un peu du nôtre.
Je ne puis me guérir de l’émulation.
Cette fable en enfante une autre :
C’étoit mon avant scène ; et voici l’action.
Nous voilà, se dirent les vices,
Mais que deviendrons-nous ? Songeons à nous loger.
Moi, dit l’ambition, je n’ai point à songer :
Des grands je ferai les délices,
Et de ce pas je m’y vais héberger :
La cour des rois sera mon gîte.
Et moi, dit l’intérêt, je m’en vais au plus vite
Chez les négocians et messieurs leurs commis ;
J’y ferai bien-tôt des amis.
Je veux leur enseigner à se tracer sur l’onde
Aux plus lointains climats mille chemins nouveaux :
Je veux que sur de bons vaisseaux,
Ils me promènent par le monde :
Je verrai le païs. La débauche à son tour,
Dans la maison du riche établit son séjour.
Là, de rien elle n’aura faute ;
Goûtant de plus d’un vin et de plus d’un amour,
Elle va régner chez son hôte.
L’hipocrisie alors se logeoit encor mieux ;
Ces gens au doux parler, au saint baissement d’yeux,
Pour elle ont des chambres garnies :
Elle sera dans les temples des dieux
Maitresse des cérémonies,
Quant à la jalousie, où sera son quartier ?
Peut-elle manquer de retraites ?
Ne fût-il dans le monde entier
Que deux belles ou deux poëtes ?
Ainsi de se loger tout vice vint à bout.
La vanité pourtant paroissoit sans domaine.
Et toi, lui dit quelqu’un ? N’en soyez point en peine ;
Moi, dit-elle, messieurs, je logerai par tout.

  • Antoine Houdar (ou Houdart) de la Motte- 1672 – 1731, Pandore.

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