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Portrait de Jean de La Fontaine2

K.R. by K.R.
novembre 18, 2021
in Analyse des fables, Notices, Vie des fabulistes
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Portrait de Jean de La Fontaine2 (1621-1695). (extraits)

1 – 2

L’académicien (1684).

jean-de-la-fontaine-293x300— Louis XIV, qui voulut bien accepter l’hommage de ce volume, n’y répondit cependant par aucune faveur. Car le maître tenait rigueur à l’incorrigible qui rimait encore, sous Je manteau, plus d’une nouvelle grivoise, et, loin d’avoir la souplesse d’un courtisan circonspect, s’échappait en témérités à peine déguisées par le sourire d’une bonhomie malicieuse. S’il n’entra qu’à soixante-trois ans à l’Académie française, la faute n’en fut donc pas à une Compagnie dont les avances, découragées par une fantaisie peu soucieuse de sa dignité, ne devaient être agréées parle consentement royal qu’en 1684. Colbert étant mort, La Fontaine se vit pourtant admis à succéder au grand ministre qui ne lui avait pas pardonné la con stance d’un attachement fidèle au souvenir de Fouquet. Élu en 1683, il n’eut le droit de s’asseoir dans son fauteuil qu’après une année d’attente, j’allais dire de purgatoire1. On avait fini par croire à sa promesse d’être sage, en dépit de la ballade où il disait par expérience

Promettre est un, et tenir est un autre.

L’Académie, qui avait été sa seule ambition, devint une de ses dernières passions. Nul ne fut plus exact à toucher ses jetons de présence2. Il se plaisait à ces séances, où il lui était permis de rêver tout éveillé, et même de sommeiller à son aise. Attribuons à un de ces oublis la distraction qui lui fit déposer une boule noire dans l’urne du scrutin, le jour où Furetière3, un de ses vieux amis, fut exclu- par un vote auquel il n’aurait pas dû s’associer. Ce fut une faute qu’il expia. Car le grammairien bilieux qui le cribla de ses piquantes épigrammes prouva une fois de plus que les ressentiments d’une amitié morte sont impitoyables.

Il prit aussi part à un autre débat, mais courtois, que venait de réveiller la polémique de Charles Perrault (1687).
Entre les anciens et les modernes, il n’hésita pas, et défendit avec effusion la cause de l’antiquité, sans se douter que ses œuvres pouvaient être le meilleur argument de ses adversaires. Une des pièces les plus précieuses qui figurent au dossier de ce procès n’est-elle pas l’admirable épître4 dans laquelle, prêchant d’exemple, il enseigne les principes de cette imitation originale qui n’est que de l’émulation?

Ses œuvres diverses.

— Pour compléter cette esquisse, il conviendrait de dire quelques mots des excursions que fit La Fontaine en dehors du genre auquel il doit son immortalité. Signalons surtout les Aventures de Psyché, roman d’Apulée qu’il embellit de sa prose et de ses vers. Il y fut plus heureux que dans ses tentatives dramatiques. Car, sauf le Florentin, petite comédie très-amusante, à laquelle Molière semble avoir collaboré, sa gloire ne souffre guère de l’oubli qui s’est fait sur le reste de ses divers .essais, entre autres sur la Mort d’Achille, tragédie qu’il n’acheva pas. Mentionnons seulement un opéra que Lulli devait mettre en musique, engagement auquel il manqua : ce qui lui valut une violente satire où le bonhomme, qui n’aimait pas à être dupe, se vengea de ce qu’il appelait une trahison.

L’homme. Rechutes et conversion.

— Ses jeux poétiques furent attristés bientôt par la mort de Mme de la Sablière qui le laissait orphelin, en 1693. Cette chère tutelle lui faisant défaut, sa vieillesse trop anacréontique eût été sans doute exposée à des rechutes périlleuses si, dans ce malheur qui le menaçait d’une affligeante détresse, un ami ne s’était encore trouvé là pour consoler son deuil. « Venez donc loger chez moi, » lui dit M. d’Hervart5. « J’y allais»; répondit le poète avec une charmante candeur. Ce fut dans ce dernier asile que, l’âge et les infirmité? aidant, La Fontaine se sentit enfin repris, mais définitivement, par les pensées sérieuses qu’il avait exprimées avec tant d’éloquence, en 1684, dans ce discours en vers qui est la confession naïve de ses erreurs et de ses fautes :

De solides plaisirs je n’ai suivi que l’ombre ;
J’ai toujours abusé du plus cher de nos biens.
Les pensers amusants, les vagues entretiens,
Vains enfans du loisir, délices chimériques,
Les romans et le jeu, perte des républiques,
Par qui sont dévoyés les esprits les plus droits, .
— Ridicule fureur qui se moque des lois,
Cent autres passions des sages condamnées
Ont pris comme à l’envi la fleur de mes années:
………………………………………………………………….
Je m’avoue, il est vrai, s’il faut parler ainsi
Papillon du Parnasse, et semblable aux abeilles,
A qui le bon Platon compare nos merveilles.
Je suis chose légère, et vole à tout sujet;
Je vais de fleur en fleur, et d’objet en objet.
A beaucoup de plaisirs je môle un peu de gloire,
J’irois plus haut peut-être au temple de Mémoire,
Si dans un genre seul j’avois usé mes jours;
Mais quoi ! je suis volage en vers comme en amours.
En faisant mon portrait, moi-môme je m’accuse,
Et ne veux point donner mes défauts pour excuse.
Je ne prétends ici que dire ingénûment
L’effet bon ou mauvais de moa tempérament….
Tel que fut mon printemps, je crains que Ton ne voie
Les plus chers de mes jours aux vains désirs en proie !.

Non, cette fois, sa conversion ne fut point le caprice d’un inconstant, mais un des beaux exemples de ce siècle qui propose à notre orgueil tant d’admirables retours de consciences égarées. Car il mit dans son repentir toute la candeur de son âme, et ne se montra pas moins sincère avec Dieu qu’avec les hommes.
Revenant donc à des sentiments religieux jusqu’alors négligés plutôt que méconnus, il fut aussi rigoureux dans la pénitence qu’il avait “été relâché dans les plaisirs. !N’alla-t-il pas jusqu’à se couvrir d’un cilice? Il fit même publiquement amende honorable en lisant à l’Académie une traduction du Dies irae. Tout en paraphrasant les psaumes, il désavoua les écarts de sa plume. Simple dans le bien comme il l’avait été dans le mal, avec quel élan de cœur ne s’écriait-il pas, dans une prière au Rédempteur :

Je te laisse le soin de mon heure dernière!
Lui qui jadis avait dit, d’un ton alors un peu païen:
La mort ne surprend point le sage, 

il écrivit à Maucroix cette lettre dont l’émotion est toute chrétienne : « Tu te trompes assurément, mon cher ami, s’il est bien vrai, comme M. de Soissons me l’a dit, que tu me croies plus malade d’esprit que de corps. Il me l’a dit pour tâcher de m’inspirer du courage, mais ce n’est pas de quoi je manque. Je t’assure que le meilleur de tes amis n’a plus; à compter sur quinze jours de vie. Voilà deux mois que je ne sors point, si ce n’est pour aller un peu à l’AcadémièV afin1 que cela m’amuse. Hier; comme j’en revenois, il me prit, au milieu dé la rue du Chantre, une si grande foi-blesse que je crus véritablement móurir: O mon cher ! mour rir riest rien niais songes-tu que je vais comparoître devant Dieu?: Tu sais comme j’ai vécu. Avant que tu reçoives ce billet; les portes de l’éternité seront peut-être ouvertes pour moi.

Malgré ce tremblement d’une âme contristée, il dut à la fois de pures consolations, et vit approcher l’heure suprême avec une: sérénité qui permet de dire :

Rien ne trouble sa fin, c’est le soir d’un beau jour.

Ce fut ainsi qu’il s’éteignit, doucement, dans les bras de la religion et de l’amitié, le 13 février 1695, à l’âge de soixante-quatorze ans. « Dieu le veuille mettre dans son saint repos , écrivit Maucroix, apprenant cette perte, « c’étoit l’âme la plus vraie et la plus candide que j’aie mais connue6.

1. Il avait été préféré à Boileau qu’appuyait la faveur royale. Ce choir ne fut confirmé qu’après une vacance nouvelle qui permit aux deux amis d’entrer ensemble à l’Académie.
2. Hélas ! il en avait besoin.
3. On l’accusait d’avoir profité du travail commun pour composer le dictionnaire qui porte son nom.
4. A Huët, evègue de Soissons.
5. Mme d’Hervart fut pour lui plus qu’une mère, une maman.
6. Le lendemain de sa mort, Fénelon, qui l’avait associé à l’éducation du duo de Bourgogne, honorait le fabuliste de cette oraison funèbre : « Lisez-le, et dites si Anacréon a su badiner avec plus de grâce, si Horace a paré la philosophie et la morale d’ornements plus variés, si Térence a peint les mœurs des hommes avec plus de naturel et de vérité, si Virgile enfin a été plus touchant et plus harmonieux. »

Merlet, Gustave. Etudes littéraires sur le théatre de Racine, Corneille et Molière. Chanson de Roland, Joinville, Montaigne, Pascal, La Fontaine, Boileau, Bossuet, Fénelon, La Bruyere, Montesquieu, Voltaire et Buffon. 1882. (Portrait de Jean de La Fontaine2)

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