D’Après les confidences de Mme R….
Dans toute ma triste existence,
Je n’ai jamais eu que souffrance;
Mes souhaits n’étant écoutés, ,
Tous chagrins me sont suscités !
Ai-je été bien récompensée
D’une amitié… sainte pensée!
Ainsi bien tristement disait
Une plaintive pâquerette,
Qu’un nouvel orage faisait,
De gouttelette en gouttelette
(Prouvant la pénible douleur
Qui débordait de tout son cœur,),
Répandre en larmes de rosée.
A sa triste plainte exposée,
Pour sa peine la modérer,
A la pauvrette peu soumise,
Le doux zéphir, pour peine émise,
Se mit tout bas à murmurer :
” Pourquoi donc, à la créature,
Accordes-tu dans là nature
L’amour qui revient au Seigneur?
Toute passion dans la vie
Est rigoureusement punie;
Sache bien, le parfait bonheur,
Auquel chacun toujours aspire :
Un vain espoir pour qui respire…
N’existe en la création.
Mais pour celle qui de cœur aime,
Cette suprême affection,
Le Créateur, la bonté même,
Ne doit sévir, puisque chérir,
Sur terre c’est… toujours souffrir.
Bien chère petite fleurette,
Ne courbe plus ainsi la tête,
L’amour sera félicité
Devenant affabilité.
C’est ainsi que la Providence
Met dans notre cœur l’espérance.
“Une Petite Fable”