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A Mon Ami

K.R. by K.R.
novembre 18, 2021
in Antoine Vitallis
A A
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 icon-angle-double-right Antoine Vitallis

Malheur à l’écrivain nouveau !
La Fontaine.

Ami, j’ai besoin d’indulgence ;
Réserve ta sévérité
Pour quelqu’ouvrage d’importance ;
Le mien ne vaut, en vérité,
Pas la peine d’être compté ;
Il est de ceux qu’on fait sans conséquence,
Qu’on imprime sans vanité,
Qu’on lit d’abord avec indifférence,
Que l’on relit si l’auteur est goûté,
Ou bien qu’on laisse de côté
Aussi-tôt que l’ennui commence.
En le fesant j’avais devant les yeux
Et mes enfans et la belle nature ;
Je leur dois quelques traits heureux ;
Et mes tableaux ne sont que la peinture
De mes doux rapports avec eux.
Si quelques teintes rembrunies ,
De mes pinceaux, par fois, ont terni la fraîcheur,
C’est le tems où je vis qui me les a fournies ,
Et malgré moi j’en ai pris la couleur.
Jamais on ne me vit, cherchant la renommée
Et les regards de l’univers,
Enfler un recueil de mes vers,
Donner du poids à la fumée.
Pour la première fois je me montre au grand jour,
Et si quelqu’un trouvait que je m’expose,
Je pourrais lui dire à mon tour ,
Avec connaissance de cause :
Qui donc apprit au perroquet
A contrefaire le caquet
D’une nonnette babillarde ?
Qui donc apprit aux sots corbeaux,
Aux geais gourmands, à l’agasse criarde,
A nous étourdir de ces mots,
Qu’un homme honnête ne hazarde
Que lorsqu’il parle à ses chevaux ?
C’est la faim : oui, la faim : elle fait les poètes,
Les peintres, les sculpteurs, le savant, l’érudit,
Elle donne aux sots de l’esprit,
Et fait parler même les bêtes.
Il n’est pourtant que trop certain
Qu’un poète affamé toujours invoque envain ,
Du Dieu de l’hélicon la secrette influence ;
Le talent ne saurait lutter contre la faim ;
C’est un terrible éçueil pour lui que l’indigence !
La gloire, me dit-on, sera sa récompense :
Eh qu’importe la gloire à qui n’a pas de pain !
La Pharsale nacquit au sein de l’opulence,
Et Plutus eut sa part des lauriers de Lucain;
Le phalerne inspira bien mieux que l’hypocrène
Le favori d’Auguste et l’ami de Mécène :
Tibulle malheureux, de besoins assiégé ,
N’eut tiré de son luth qu’un son dur et bizarre ;
Et le chantre d’Enée, esclave et mal logé, .
N’eut pas en si beaux vers décrit le noir tartare.
Il faut pour exceller être exempt de tout soin ;
Si vous êtes dans le besoin
Vous ne percerez qu’avec peine :
Ayez de l’or , vous irez loin,
Ma chute , à ce compte , est certaine.
Mais si la critique a beau jeu,
Si les pauvres auteurs ont tort pour bien qu’ils fassent,
Ne puis-je , toute-fois , par un sincère aveu,
Emousser quelques-uns des traits qui me menacent ?
J’avouerai donc, a cette fin,
Que toute fleur un peu jolie,
Qui s’est trouvée en mon chemin,
N’a pu tenir contre ma main
Qui, sans scrupule, l’a cueillie.
Car, lorsqu’on n’a que du muguet,
Comment s’y prendre, je vous prie,
Pour en faire un joli bouquet ?
Heureux celui qui le marie
Avec la rose, avec l’œillet !
Reste à savoir si je l’ai fait
D’une manière assez hardie
Pour en imposer au sifflet
De la critique et de l’envie.
Mais où tend ce discours? si mes vers sont mauvais,
C’est bien en vain que je prends leur défense :
L’auteur qui fait bailler perd toujours son procès.
Ami, juges le mien ; sans murmure et d’avance
Je me résigne et me soumets ;
Quand l’amitié tient la balance
Il n’est point d’injustes arrêts.
Je demande, pour grâce unique,
D’être jugé tout seul : point de comparaison ;
Je crains mes devanciers bien plus que la critique,
Et j’en vais dire la raison.
Les grives, par bandes nombreuses,
Avaient quitté le pays des frimats
Pour visiter nos doux climats,
Et par-tout où les voyageuses
Passaient, certes ! on n’avait pas
Besoin bien grand de vendangeuse?
C’était d’un goût ! c’était d’un gras, !
Il fallait voir : aussi de ces mangeuses
De raisins et de chasselas,
Nos gourmets fesaient-ils grands cas.
Les vendanges étaient finies,
Et les grives déjà parties,
Lorsqu’une traineuse arriva ;
De bon raisin elle trouva
Les vignes toutes dégarnies;
Et seulement quelques grappes pourries,
Et grappillons par-ci par-là :
Maigre venue enfin, maigre elle s’en alla.
Jean, mon maître, avait fait ses vendanges complètes,
En.arrivant tout le premier ;
Lamothe, un peu plus tard , des grappes moins parfaites
Fit son profit ; puis Panard , Fuzelier,
Dorat et Florian, Aubert et le Monnier,
De quelques grappes aigrelettes ,
Surent tirer encore un bon suc nourricier
J’arrive, moi, tout le dernier,
Et quand les vendanges sont faites ;
Qu’aurai-je donc en mon panier !

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