Charles Aubertin
Historien, critique et professeur de lettres
Charles Aubertin, Historien et professeur de lettres (1825 – 1908). Normalien. Docteur ès lettres , Recteur de l’académie de Clermont puis de l’académie de Poitiers. Conservateur du musée archéologique de Beaune, et plus tard juge de paix à Chatillon de Michaille puis à Sombernon.
Sur ce site nous avons quelques analyses très pertinentes des fables de Jean de La Fontaine de Charles Aubertin avec des notes littéraires et grammaticales, édition, 1875.
Fables analysées
- Le Cheval s’étant voulu venger du Cerf
- Le Pot de terre et le Pot de fer
- Le Chien qui lâche sa proie pour l’ombre
Les fables de La Fontaine vues par Charles Aubertin
Les Fables de la Fontaine offrent un résumé de toutes les qualités, naturelles et acquises, de la langue française. On trouvera dans Corneille , Racine et Boileau, d’inimitables modèles de ce style noble, grave et sublime, expression d’un siècle sérieux et élégant; c’est l’image la plus parfaite et la plus éclatante de notre langue, mais elle n’en présente qu’un côté : La Fontaine nous l’a fait connaître sous toutes ses faces. Il a, lui aussi, de ces traits relevés et délicats qui sentent la bonne compagnie et font penser à la cour de Louis XIV ; il a respiré un air de noblesse et de grandeur, et tenu son coin parmi les beaux génies et les charmants esprits qui étaient l’ornement de cette société incomparable; mais outre ces mérites, qu’il partage avec ses illustres contemporains, il en a d’autres qui lui sont propres; je veux dire, ces tours familiers et populaires, sans trivialité ni bassesse; ces vives et franches allures de style, si chères à nos vieux auteurs ; ces locutions expressives dans leur naïveté ; ce français leste, dégagé, précis et simple, pris au cœur même de la nation. La Fontaine est tout à la fois l’élève des élégances sociales de son siècle, de la pureté classique des anciens, et de cet esprit de malice indigène qu’on appelle le génie gaulois. De là l’immortel attrait et l’impérissable popularité de ses fables; de là l’importance et aussi la difficulté d’une pareille étude. Un commentaire n’est pas moins indispensable pour la Fontaine que pour les écrivains du l’antiquité. Que de mots et de tournures dont le sens et l’origine nous échappent! Que de passages sont pour nous lettres closes dans le plus national de tous nos poètes! . Nous osons dire que notre commentaire ne laisse subsister aucune de ces difficultés…. (Charles Aubertin)
- Les analyses de Charles Aubertin.