de fure et parvo
Flens puer extremam putei consedit ad undam,
Vana super vacuis rictibus ora trahens.
Callidus hunc lacrimis postquam fur vidit obortis,
Quaenam tristiciae sit modo causa rogat.
Ille sibi abrupti fingens discrimina funis
Atque auri queritur desiluisse cadum.
Nec mora, sollicitam traxit manus improba mentem
Exutus putei protinus ima petit.
Parvulus exiguo circumdans pallia collo
Sentibus immersus delituisse datur.
Sed post fallaci suscepta pericula voto
Tristior, amissa veste resedit humi,
Dicitur his sollers vocem rupisse querelis
Et gemitu summos sollicitasse deos:
Perdita, quisquis erit, post haec bene pallia credat,
Qui putat in liquidis quod latet unda vadis.
L’Enfant et le Voleur
Sur la margelle d’un puits s’assit un enfant tout en pleurs : sans aucun motif de pleurer, il tiraillait son visage par des grimaces vaines. Un voleur rusé, le voyant fondre en larmes, lui demande tout de suite la cause de son chagrin. L’enfant, imaginant un accident, raconte que la corde s’est rompue et déplore la perte d’une jarre pleine d’or tombée dans l’eau. Sans retard, cet homme aux mains avides quitta ses vêtements dont il se souciait fort et descendit nu au fond du puits. L’enfant aussitôt jette sur ses petites épaules les habits de sa dupe, et, dit l’histoire, s’enfonce dans les buissons et s’y tient caché. Mais, après sa descente périlleuse entreprise sur une prière trompeuse, le voleur s’assit, tout penaud d’avoir perdu ses vêtements. On raconte que cet homme avisé rompit le silence pour se plaindre et invoquer les dieux souverains avec des gémissements : Après cela, que l’on se persuade bien, qui que l’on soit, que l’on est sûr de perdre ses vêtements en croyant qu’une jarre d’or nage dans l’eau d’un puits. »