Avianus Flavius
Poète romain, fabuliste antiquité
Avianus Flavius. IIe ou IVe siècle, poète latin vivait environ l’an 160 de notre ère. Il a été souvent confondu avec Avienus Rufus Festus.
Les fables d’Avianus ont été dédiées à un certain Théodose que des écrivains ont pris pour l’empereur du même nom. Avianus nous apprend que ce Théodose était un homme lettré et qui s’occupait des poésies grecques et latines. Les œuvres d’Avianus ont été imprimées la première fois en 1494 à Deventer (Hollande) par Jacques Breda sous le titre d’Apologus Aviani civis romani.
A la suite des désastres causés à la république des lettres par l’invasion des Barbares, les fables d’Avianus ne tardèrent pas à sortir des ruines . Ces ouvrages si précieux, semblaient entièrement perdus pour nous. Il est dit-on l’un des derniers auteurs qui écrivirent avant cette funeste catastrophe.
Tout ce qui a rapport à lui ne nous est pressentie qu’avec la plus grande incertitude. Une épître qu’il adresse à un certain Théodose et qu’on lui attribue, non sans raison, peut nous éclairer un peu sur celui de ses ouvrages qui nous intéresse le plus, et qui semble être le seul échappé au naufrage qui enleva tous les autres.
Avianus fut un disciple de Macrobe, grammairien contemporain de Marc Aurèle, un auteur païen, adversaire invétéré de la religion chrétienne à qui fut dédié le livre de fables sous le nom de “Ambrosius Macrobius Theodosius”.
On croit qu’Avianus était Italien, quelques-uns disent Espagnol, et qu’il vivait sous le règne de Théodose le jeune, de Marcian et de Léon. Les fables d’Avianus sont au nombre de 42 et imitées de celles d’ Ésope. Elles sont en vers élégiaques, et le style annonce la décadence presque complète de la langue latine : dans le peu de lignes qu’il écrit à Théodose, il nous donne des renseignements précieux sur Babrius et sur Phèdre.
Deux manuscrits de la Bibliothèque du Roi nous prouvent qu’il partagea l’honneur d’être mis en prose, avec les deux auteurs dont il a parlé.
FABLES :
Epistula *
1 – de nutrice et infanti
– La Paysanne et le Loup
2 – de testudine et aquila
– L’Aigle et la Tortue
3 – de cancris
– L’Écrevisse et sa mère
4 – de vento et sole
– Borée et le Soleil
5 – de asino pelle leonis induto
– Le Paysan et l’Ane
6 – de rana et vulpe
– La Grenouille et le Renard
7 – de cane qui noluit latrare
– Le Chien
8 – de camelo
– Le Chameau
9 – de duobus sociis et ursa
– Les deux Voyageurs
10 – de calvo
– Le Chevalier
11 – de ollis
– Le pot d’airain et le pot de terre
12 – de thesauro
– Le Paysan
13 – de hirco et tauro
– le Taureau et le Bouc
14 – de simia
– La Guenon et Jupiter
15 – de grue et pavone
– La Grue et le Paon
16 – de quercu et harundine
– Le Chêne et le Roseau
17 – de venatore et tigride
– Le Chasseur et le Tigre
18 – de quattuor iuvencis et leone
– Les taureaux et le Lion
19 – de abiete ac dumis
– Le Sapin et le Buisson
20 – de piscatore et pisce
– Le Pêcheur et le Poisson
21 – Rusticus et Avis
– Le Paysan et l’Alouette
de cupido et invido
– L’Homme envieux et l’Homme cupide
23 – de Baccho – Le Statuaire
24 – de venatore et leone
– Le Chasseur et le Lion
25 – de fure et parvo
– L’Enfant et le Voleur
26 – de leone et capella
– Le Lion et la Chèvre
27 – de cornice et urna
– La Corneille et l’urne
28 – de rustico et iuvenco
– Le Paysan et le jeune Taureau
29 – de viatore et fauno
– Le Satyre et le Voyageur
30 – vellicus dominus
– Le fermier et le Maître
31 – de mure et tauro
– La Souris et le Bœuf
32 – rusticus et hercules
– Le Villageois et hercule
33 – de ansere ova aurea pariente
– L’Oie et le Villageois
34 – de cicada et formica
– La Fourmi et la Cigale
35 – de simiae gemellis
– La Guenon et ses Petits
36 – de vitulo et bove
– Le Veau et le Bœuf
37 – de leone et cane
– Le Chien et le Lion
38 – de pisce et focis
– Le Poisson de rivière et le poisson de mer
39 – Miles et Lituus
– Le Soldat et le Clairon
40 – de pardo et vulpe
– Le Renard et le Léopard
41 – Imbert et Testa
– La Pluie et le vase de terre
42 – de lupo et haedo
– Le Loup et le Chevreau
Biographie d’Avianus :
La vie d’ avianus par J. Chenu et Levasseur – On ne sait à quelle époque appartient Flavius Avianus, autour de quarante-deux fables envers élégiaques, dédiées à un personnage désigné sous le nom de Théodose. Cannegieter prétend qu’il a dû vivre sous les empereurs Antonin le Pieux et Marc Aurèle (1), et voici les inductions sur lesquelles il fonde son opinion. Dans sa préface a Théodose, notre auteur, qui passe en revue les fabulistes qui l’ont précédé, ne fait aucune mention de Julius Titianus; or, ce Titianus, qui a traduit ou imité après Phèdre les fables d’Ésope, et qu’Ausone cite dans son Épitre XVI à Promis, a certainement vécu, comme le démontre Cannegieter, sous les empereurs Caracalla, Macrin et Héliogabale… la suite…
- Extrait de “La vie de Phèdre” – La vie d’Avianus traduite par Levasseur et J. Chenu. Paris 1864 .
Notice sur la vie d’Avianus:
A la suite des désastres causés à la république des lettres par l’invasion des Barbares, les fables d’Avienus ne tardèrent pas a sortir des ruines qui renfermaient tant d’ouvrages plus précieux, et qui semblent entièrement perdus pour nous. Il est un des derniers auteurs qui écrivirent avant cette funeste catastrophe. Tout ce qui a rapport à lui ne nous est présenté qu’avec la plus grande incertitude. Une épître qu’il adresse à un certain Théodose ‘ et qu’on lui attribue, non sans raison, peut jeter quelque jour sur celui de ses ouvrages qui nous intéresse le plus, et qui semble être le seul échappé au naufrage qui enleva tous les autres : il avait, dit-on, mis en vers tous les livres de Tite-Live, et ce travail, qui nous semble assez ridicule, se fait regretter aujourd’hui, que la perte d’une grande partie de l’histoire de l’écrivain de Padoue nous fait sentir le mérite qu’aurait pour nous cette singulière composition. On croit qu’Avienus était Italien, quelques-uns disent Espagnol, et qu’il vivait sous le règne de Théodose le jeune, de Marcian et de Léon…. la suite…
- Fables Inédites des XIe, XIIIe et XIVe siècles, et les Fables de La Fontaine, rapprochées de celles de tous les auteurs qui avaient, avant lui, traité les mêmes sujets (1825)