Deux Hommes, qui se haïssaient mortellement, s’étaient embarqués sur le même vaisseau. Comme il cinglait à pleines voiles, une tempête s’éleva, et si grande, que le navire, battu des vents et fracassé par les vagues, s’entrouvrit. Dans cette extrémité, les deux passagers que l’eau commençait à gagner, se consolaient, quoiqu’ils se vissent sur le point d’être submergés. ” Si je péris, disaient-ils l’un et l’autre au fond du coeur, mon ennemi périt aussi. “
Autre version
” Les deux Ennemis “ – Deux hommes qui se haïssaient naviguaient sur le même vaisseau ; l’un s’était posté à la poupe et l’autre à la proue. Une tempête étant survenue et le vaisseau étant sur le point de couler, l’homme qui était à la poupe demanda au pilote quelle partie du navire devait sombrer la première. « La proue, » dit le pilote. « Alors, reprit l’homme, la mort n’a rien de triste pour moi, si je dois voir mon ennemi mourir avant moi. »
[quote style=”1″]Cette fable montre que beaucoup de gens ne s’inquiètent aucunement du dommage qui leur arrive, pourvu qu’ils voient leurs ennemis endommagés avant eux.[/quote]
Esope – (VIIe-VIe siècle av. J.-C)