Henri CACHAU
Peintre, poète et Fabuliste contemporain – Du lièvre… (De la présomption)
Plutôt insatisfaits des scolaires marelles
Bien au-delà des bois des marais des étangs
N’escomptant du chasseur l’affût son artefact
Gais nous poursuivîmes nos jeux et nos desseins…
Etais-tu si grand sot de montrer ton derrière
Puis t’immobiliser quelques mètres plus loin
Je voulais mon ami atteindre tes oreilles
Afin de t’aviser des traquenards humains…
Faux Nemrod je devins à filer tes repaires
Te prévenant furtif par mes éclats de voix
Hélas je n’ai su ni pu t’avertir à temps
Rien ne sert de courir car le plomb est mortel…
Qu’en zigzags tu filas captivant ces veneurs
Rougeauds s’époumonant à poursuivre leurs chiens
Battant et rebattant en recherche d’empreintes
Sur la plaine l’odeur te signalant bouquin…
Gîtant à découvert comme ceux de ta race
Surveillant les recoins mésusant de chandelles
De te suivre empressé je n’ai pu t’affranchir
De leurs battues féroces et somptueux festins…
Adieu sauts intrépides courses ravageuses
D’autant de libertés de pirouettes narquoises
Un collet opportun à nos débauches et zèles
Abruptement conclut nos ludiques pourchas…
Etions-nous innocents pouvions-nous le savoir
Qu’à tout âge la présomption se veut défaut
Pas de résolutions ce serait pour plus tard
Quant au pauvre bouquin il finit en civet…
Henri CACHAU
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