Du pouvoir…

Henri CACHAU

Un aigle survolant son trône
Le roi lion cauchemardait
Un rapace le regardait
Etrange il avait l’air d’un drone…

Impressionnant bicéphale
Son effigie imprègnerait
Ces palais où il règnerait
Malgré cette annonce létale…

Craindrait-il ce seul charognard
Plus sûrement ces empereurs
Témoignage d’une grandeur
Redevable à d’anciens grognards…

Le fauve se sut menacé
Et son gouvernement avec
Non par de furieux coups de bec
Mais des régiments déplacés…

Interrogea ses pairs sa cour
L’ours le lui dit d’un volatile
De ne rien attendre d’utile
Le renard sous un mauvais jour…

Lui présenta venue du ciel
Cette fortuite rébellion
Soumettant à contestation
Du pouvoir jusqu’à l’officiel…

La plupart mauvais conseilleurs
Aux titres attachés aux prébendes
Se dissipant en plusieurs bandes
Et plus quand il y a des heurts…

Mais leur en tiendrait-il rigueur
Ce roi qu’un changement d’ère
Ferait sortir de son repaire
A ses vassaux de leur frayeur…

Sachant chez les bêtes féroces
Ce sentiment n’être de mise
Tant faut-il pour chaque mainmise
Souvent abuser de sa force…

Il le sait les cieux sont à l’orage
Vont déverser depuis leur aire
Leur fureur quant à son contraire
Sa fonction l’ayant rendu sage…

Enfin capable d’abdiquer
Allait-il remettre son sceptre
Seul témoin de son pouvoir d’être
On le sait ce fut compliqué…

Soit domestique ou souverain
Nous ne savons le partager
Alors que sans nous outrager
Devrions savoir passer la main…

Henri CACHAU