François Anthoine Saint Joseph
A la porte d’un temple, un jour, la Charité
Fit rencontre de la Prudence ;
C’était grande solennité,
Et nombreuse était l’assistance.
La Charité donnait, donnait abondamment.
L’autre, de son manteau saisissant la bordure,
Lui dit : « Ma sœur, c’est imprudent !
Ici, de tous côtés, tu sèmes ton argent ;
Tu feras quclquo jour une triste figure.
— Sois tranquille, ma sœur,
reprit la Charité, On ne pèche jamais par excès de bonté;
Je donne sans compter, mais là-haut Dieu mesure. »
“La Charité et la Prudence”