Advint qu’une citrouille énorme
Dit autrefois à certain orme :
Vois mon accroissement ; eh bien ! j’ai mis cent jours
Quand d’un siècle le tien employa tout le cours.
Dieu ! quelle différence extrême !
C’est vrai, répondit l’orme ; aussi ta vanité
Équivaut bien à ta beauté :
Tu t’accrus promptement, tu périras de même.
“La Citrouille et l’Orme”
- Jean-Auguste Boyer-Nioche, 1788-1859