Un garçon vif, intelligent,
Trouvant ouvert un secrétaire ,
Y déroba sans peine une somme d’argent
Dont son digne tuteur était dépositaire.
Personne ne ta vu, personne ne saura
Ce dont il se rendit coupable ;
Mais le jeune étourdi bientôt ressentira
L’angoisse affreuse qui l’accable.
Par le poids du remords tourmenté nuit et jour,
A ses yeux il n’est plus de grâce :
Le sommeil l’a fui sans retour ;
De cet état vite il se lasse :
L’argent dans le meuble est remis,
Alors comme un ange il repose.
On peut bien tromper ses amis.
Mais tromper Dieu, c’est autre chose !
“La Conscience”