A Venise, un clair de lune
Versait ses flots argentés
Sur la terre et les lagunes
De ce rivage enchanté.
Sur l’eau glissaient des gondoles
Où vibraient des chants d’amour.
De ces nuits les heures s’envolent
Aussi vite que les beaux jours.
Seule en la nue, la lune, froide et vaine,
Admirait sa propre beauté.
De la nuit fière souveraine,
Elle enflait son disque argenté.
Mais vient l’aurore, et le soleil se lève,
Et son premier rayon enlève
A l’astre des nuits sa clarté !
Voici le sort de ce qui brille,
Et de tout esprit qui s’habille
D’un éclat emprunté.
La Lune et le Soleil,Tetmeyer.