Choix de fables polonaises traduites et publiées par le Comte V.H. de Rochetin :
FABLES :
- Le Cheval et le Chien, Joseph Morawski
- Babette et son Chat, Joseph Morawski
- La Loche et le Canard, Joseph Morawski
- Les Boeufs, Joseph Morawski
- Le Cuisinier et son Maître, Joseph Morawski
- Le Singe et le Chien, Joseph Morawski
- La Mouche philosophe, Joseph Morawski
- Le Rossignol et l’Oiseleur, Antoni Gorecki
- Le Lion et l’Ane, Antoni Gorecki
- La Corneille, Antoni Gorecki
- Le Manteau et l’Habit, Antoni Gorecki
- Gil i Lis, Antoni Gorecki (en polonais)
- Le Perroquet et l’Ecureuil, Ignacy Krasicki
- Le Sot et l’Homme d’esprit, Ignacy Krasicki
- La Poule, Casimir Brodzinski
- Le Lièvre et le Tambour, Nowosielski
- L’Etoile filante, La Comtesse Louise Ossolinska
- L’Or et le Fer, Julian Ursyn Niemcewicz
- La Lune et le Soleil,Tetmeyer
- Le Singe, Joseph Massalski
- Les Fleurs durables, Stanislaw Jachowicz
- L’Enfant et la Flamme, Stanislaw Jachowicz
- Le Sac d’Or, Zajonczkowski
- Les Souris, Krasicki
- L’Homme et le Papillon, Louis Karpinski
- Le Jardinier et les Orties, Szeptycki
- Le Ver luisant et le Crapaud, Borowski
- L’Alouette, Vincent Pol (poème)
- L’Homme et la Vipère, J. Minasowicz
On dit de Gorecki : …Simple et naïf, profond et modeste, sentimental sang emphase, Gorecki réussit surtout dans les fables, où il joint à l’imagination une morale qui s’implante dans l’âme du lecteur, et un enseignement qui pénètre son esprit…
1) « Dans un tribunal il s’agissait de la propriété d’un village; les bœufs du fermier s’inquiétaient vivement pour savoir à qui ils appartiendraient après le jugement définitif. Dans cette occurrence ils prièrent instamment le chien d’aller s’en informer afin de leur en donner connaissance ; A quoi bon votre curiosité, répondit le chien, qu’importe que ce soit Jean ou Pierre qui devienne votre maître : il vous faudra toujours labourer.«
2) « Un petit chien parlait ainsi à un gros dogue: Toi qui es assez fort pour prendre sous la protection le monde entier; vois ce loup qui déchire un cheval; allons, vole à son secours.
« Mais le dogue ne bougea pas, il s’assit nonchalamment, laissa retomber ses longues oreilles et répondit : c’est trop loin.
« Le blâme fut général, on prétendit que cette conduite était indigne de sa vieille gloire.
« Aussitôt il se releva et prit sa course: vous pensez peut-être qu’il courut sur le loup ? point du tout ce fut une chatte qu’il se mit à poursuivre, et celle-ci tout effrayée s’alla cacher sous une toile; ainsi finit la campagne.
« Hollande, poursuit le poésie, ne te fâches pas si nous te représentons sous les traits d’une chatte : quant au dogue, qui est-il ? nous l’ignorons; mais le Français a de l’esprit, il devinera. »
3) « Un jour le vautour se donnait des louanges à lui -même: Mon Dieu, disait-il, que je suis honnête et bon! je ne ressemble pas au loup qui dévore les moutons; les brebis avec moi pourraient vivre en toute sécurité.
« Le loup lui répondit : Mon cher ami, tu n’as pas assez de force pour tuer des moutons; mais puisque les vautours sont compatissants, fais-moi le plaisir de me dire pourquoi ils dévorent les pigeons;
« Seigneurs cruels, c’est pour vous que j’ai écrit cette fable, chaque jour vous criez contre les tyrans, et vous êtes vous-mêmes tyrans de vos malheureux serfs. »
(Biographie des hommes du jour: industriels, conseillers-d’état, artistes, chambellans, députés, prêtres, militaires, écrivains, rois, diplomates, …, Volume 2, Germain Sarrut, Edme Théodore Bourg (Dit Saint-Edmé) – H. Krabe, 1836)
- Fables et poésies polonaises , Victor-Henri Cte de Rochetin, , Sandoz et Fischbacher , (Paris), 1874