Au détour que formait te lit d’une rivière,
Un Mécanisme ingénieux
Arrêtait, enfermait, tenait l’Eau prisonnière
Et la portait en de hauts lieux
Où d’arides canaux et des bassins pierreux
Attendaient le bienfait de la Nymphe étrangère.
L’Onde captive murmurait
De ce long et triste voyage.
Qui ta délivrerait d’un pénible esclavage ?
Pour l’affranchir, qui briserait
Et les ressorts et le rouage?
Qui la rendrait au sable, aux roseaux de son lit?
L’orgueilleuse Machine en ces mots répondit :
Eau bavarde, tais-toi : ta sottise est extrême,
Et tu te plains injustement.
Si je te mène rudement,
Ne reçois-je pas de toi-même
Et la force et le mouvement?
“La Machine Hydraulique Et l’Eau “