Mes volets sont restés fermés,
Mon patrimoine bien enraciné,
La toiture commence à filtrer,
L’herbe a envahi le jardin,
Je deviens un terre plein.
J’attire surtout les curieux,
Intéressée par le vieux,
Et je les entends discuter !
Ils voudraient me rénover !
Mais ils n’imagine pas ,
Qu’ à l’intérieur il y a
Un grand bahut craquelé,
Qui détient quelques clichés,
De mes prestations passées !!
Toute peinte de blanc j’étais !
Et mes boiseries bleutées .
Dès qu’on les ouvrait en grand,
Le soleil entrait dedans,
Au grand plaisir des habitants !
J’avais même quelques relents,
De la douceur de l’Orient !
Lorsque mes yeux je les fermais,
A SIDI BOU SAÏD j’étais !!
Il y avait beaucoup d’enfants,
Qui couraient partout en riant,
C ‘était la maison du bonheur,
Remplie de bonnes odeurs !
Le linge séchait en plein air,
Du thé fumait dans la théière.
A la mort du propriétaire,
Mon cœur alors s ‘est ulcéré,
De l’indifférence des héritiers.
Il me reste le jasmin,
Planté derrière le chemin,
Comme il est bien à l ‘abri,
Chaque année, il refleurit,
Pour me redonner le sourire !
Mesdames , Messieurs vous voyez,
Les effets du temps passé !
SI un héritage vous avez,
Essayez d’en profiter !!!!
“La Maison abandonnée”, texte d’Annie Viti