Avec les rimes du Bonhomme, la soif soulève les montagnes.
La montagne recouvre un souvenir d’enfant
Quand, fille de volcan et de colline haute,
Ses torrents dévalaient vers le flot accourant
D’un fleuve qui d’alors les charriait sans faute
En larmes pour couler sous les ponts de Paris.
« Souvenance perdue, aujourd’hui j’en souris.
L’eau de source à présent relève de la fable
Et ne peut étancher que la soif du menteur,
Tandis que j’accouchais d’une onde véritable ! »
Se dit le tas de rocs fort de son droit d’auteur.
Et de l’Olympe alors, tel un foudre de guerre,
Zeus fait tomber la pluie et gronder le tonnerre
Sur ce monde insensé dans lequel, trop souvent,
En cas de sécheresse on accuse le vent.
“La Montagne qui accouche”
- Autres fables de Patrick Lanciot : https://pich24.wordpress.com/