La mouche, un soir,
Vit du vin dans le fond d’un verre :
Par ma foi, j’en boirai, s’écria la commère.
Je m’imagine encor la voir
Descendre, remonter, redescendre bien vite ;
Enfin, lorsqu’elle croit à son but parvenir,
Au milieu du liquide elle se précipite.
Vainement contre le trépas
Un cousin la voyant combattre,
Lui dit : Ni trop haut, ni trop bas,
Tu devais te tenir ; et dans l’air de s’ébattre.
Il donne une leçon, prudemment croit voler ;
Une chandelle est là… le fou va s’y brûler.
“La Mouche et le Cousin”
- Jean-Auguste Boyer-Nioche, 1788-1859