« Pauvre insecte ! je plains ta profonde misère.
D’un ton léger disait au ver de terre
Le brillant papillon. Tandis que dans les airs
Je trace en liberté mille cercles divers,
Et que volant de belle en belle
Chaque matin d’une rose nouvelle
Ou de quelque autre fleur je suis l’heureux amant,
Dans un sillon fangeux tu rampes en silence,
Et malgré ton travail constant.
Tu n’y trouves que rarement
Une précaire subsistance.
Nul plaisir, nulle jouissance !
Tout le monde en convient, ton sort est bien affreux. »
« Eh ! que m’importe, à moi, si je me trouve heureux ? »
“La Papillon et le Ver de terre”
- Théodore Lorin, 18.. – 18..