Une maudite pie aux instincts malfaisants
D’arbre en arbre volait autour d’une prairie.
Épiant de poussins une troupe étourdie
Qui déjà désobéissants,
Lorsqu’à peine de l’œuf ils quittaient la coquille,
Sans souci du péril couraient dans tous les sens.
La pauvre mère de famille
A les rappeler s’égosille.
Vains efforts ! de ses fils elle voit le plus beau
Atteint et déchiré par le cruel oiseau.
Mes enfants, aimez votre mère ;
Obéissez à son premier appel,
Vous vivrez longtemps sur la terre
Et serez reçus dans le ciel.
“La Poule et les Poussins”