Un artiste imprudent avait environné
De flambeaux éclatants un mannequin de cire
En se voyant illuminé,
Tout d’abord celui-ci croit que chacun l’admire ;
Mais, des flambeaux, la trop vive chaleur
A bientôt détruit sa splendeur.
Hélas! que reste-t-il de la belle statue,
Quand la cire est toute fondue ?
Un informe morceau de bois.
Mes vers, amis lecteurs, pourraient nous être utiles ;
Nous quittons sans regret de modestes emplois,
Où les devoirs nous sont faciles ;
Pourquoi donc ? C’est, le plus souvent,
Pour un peu plus d’honneur, de pouvoir ou d’argent.
Oublieux, hélas ! que nous sommes,
Ainsi que la plupart des hommes,
Que ce n’est pas dans la grandeur
Que l’on peut trouver le bonheur.
“La Statue de cire”