L’Âne disait un jour à Lafontaine
Vous me devez un dédommagement,
C’est, lorsqu’à l’avenir vous me mettrez en scène,
De me faire parler spirituellement.
Moi, dit le fabuliste, accorder à ta race
Plus d’esprit que du ciel elle n’en a reçu !
Tu n’y gagnerais rien, et du public déçu
Le mécontentement me mettrait à ta place.
J’ai pour règle de peindre aux regards satisfaits
Les bêtes et les gens tels que Dieu les a faits.
“L’Âne et le Fabuliste”