Depuis les temps les plus reculés de l’histoire,
L’anatomie qui n’a jamais connu d’auditoire,
Connaît deux géants inconnus, qui dominent
Le monde et par surcroît nous tous acheminent
Vers des lieux on ne peut plus descriptibles.
Les uns tortueux, les autres incontournables
Que l’on ne peut confirmer que par maintes
Si ce n’est qu’un exemple régi par une crainte;
Deux amis allaient tous dans un pays étranger
Et en route, trouvent un homme en danger.
Cet homme était un des leurs, mais différent
De leur tribu. Il est assis tout près du torrent
Et lui aussi à cause de la famine qui gagnait
Tout le pays, avait fui et de plus se plaignait
De faim atroce alors que ses frères voulaient
Quant à eux, manger un peu de ce qui restait
Bien que le chemin était encore long. Voyant
Que l’homme y rencontré semblait mourant,
L’un de ces voyageurs, méchant et inconscient
Parlait à son ami d’un ton et d’air indifférent
D’éliminer leur frère différent de leur tribu,
Seule faute valable d’en payer pareil tribut.
L’autre voyageur, très gentil et fort conscient
Eût pitié de l’homme agonisant près du torrent
Et lui donna à manger. Son ami le plus gentil
Eût le cœur net de ne projeter de faire du mal
A un innocent frère alors que son ami se fâcha
Et attendant le moment propice qui l’arracha
De son gentil protecteur. Celui-ci s’empressa
De gagner la contrée prochaine ce qui le poussa
A aller vite, alors que le mal ne quitta le voyageur
Méchant et rebroussa chemin dans l’idée majeure
D’éliminer son frère. Arrivé là où se trouvait celui
Qu’il veut tuer, il faisait déjà une obscurité de nuit
Et vit en face de lui deux brigands armés de lance
Qui se jetèrent sur eux, et comme par malchance
Les deux, assassin et victime tombèrent sur le coup
Des brigands et tous tués et se virent coupés le cou
Sur le champ. Ainsi finit l’homme guidé par le mal
Et continua le voyageur qui n’agit pas en animal;
Qui laisse sa conscience le guider à faire du bien ;
Alors que son ami ne veut que tuer tous pour rien,
Les deux géants se confrontent dans la conscience ;
Mais le plus sage juge en géant même sans science.
par KAYUMBA CUMU