On venait de placer sur le mur d’un palais
Un superbe cadran solaire ;
Les passans devant lui s’arrêtent satisfaits;
Il fixe tous les yeux tant que Phébus l’éclairé:
Mais le soir c’est une autre affaire;
La foule se retire avec le jour qui fuit,
Et notre cadran solitaire
Est bientôt oublié dans l’ombre de la nuit.
Une pompe étrangère a de quoi nous séduire;
Mais j’en appelle à vous, ô favoris des grands !
Le soleil de la cour cesse-t-il de vous luire,
Qu’êtes-vous alors? des cadrans.
“Le Cadran solaire”