A M.H.G.
Au pied d’un chêne une vigne était née.
Quelle eût été sans lui
Sa triste destinée !
Couchée au sol, faute d’appui,
La pauvre plante abandonnée
Tous les ans aurait épuisé
En des fruits sans saveur une sève inutile,
Et le pied d’un passant bientôt aurait brisé
L’arbrisseau gênant et stérile.
Mais le chêne se trouvait là :
Il protégea le frêle arbuste
Qui, s’appuyant sur lui, grandit et s’enroula
Jusqu’au haut de l’arbre robuste.
A ses féconds rameaux si maintenant il croît
De doux raisins mûris par le soleil d’automne,
C’est la vigne qui nous les donne,
Mais c’est au chêne qu’on les doit.
“Le Chêne et la Vigne”