On disait à un Chien : « Pourquoi ne veux-tu point que les pauvres approchent de la maison que tu habites ? Tu ne peux même les voir passer devant ta porte. » « Je hais, répondit le Chien, l’avarice et l’avidité : ma modération et ma frugalité sont connues, un morceau de pain ou un os me suffit ; mais le pauvre demande sans cesse ; il crie famine et n’est jamais content. Il a dans son sac de la nourriture pour une semaine, et il demande encore de quoi subsister pendant une nuit. Sa besace est pleine, et il ne cesse pas néanmoins de porter à la main le bâton de la mendicité. Le contentement ne se trouve ni dans l’ambition ni dans l’avarice. L’homme modéré n’éprouve point ces passions. »
Un cœur assez généreux pour connaître la modération ne se laisse point dominer par le désir des richesses. Son contentement intérieur fait disparaître l’avarice ; et la cupidité insatiable abandonne la partie.
“Le Chien”