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Le Fleuve et le Ruisseau, par Balland

K.R. by K.R.
novembre 18, 2021
in Eugène-Amédée Balland
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Eugène-Amédée Balland

Fabuliste du XVIIº – Le Fleuve et le Ruisseau

 

S’élançant en grondant du sommet d’un rocher,
Un fleuve, avec fracas, portait au loin ses ondes
Et de son lit ouvert les demeures profondes
Souvent engloutissaient la barque et le nocher.
Son arrogance était extrême ;
Il aurait méprisé le souverain des mers,
Et ne voyait dans l’univers
Rien de comparable à lui-même.
Près de là, s’échappant du pied d’un arbrisseau,
Coulait, parmi l’herbe fleurie,
Un ruisseau
Qui s égarait dans la prairie.
Le fleuve l’aperçoit ; s’apprête à lui parler ;
Puis réfléchit… le regarde couler…
Dit quelques mots… s’arrête, et, voyant sa faiblesse,
A peur qu’entretenir des gens de cette espèce
Ce ne soit trop se ravaler.
Enfin, il se décide à rompre le silence,
Et voulant du ruisseau confondre l’indigence
Par le spectacle de ses flots,
Il l’apostrophe à peu près en ces mots :
Quel crime a pu du Ciel t’attirer la colère,
Ou plutôt, quel destin fâcheux
Te force à voir le Jour, pour ramper sur la terre ?
Que tu dois être malheureux !
Je te le permets, considère
Quel espace le sort a mis entre nous deux.
Je tire une noble origine
D’un rocher qui soutient la demeure divine ;
En vain, s’élevant sur mes bords,
Une digue, un instant, s’oppose à mon passage,
Je me défends avec courage ;
Des nombreux travailleurs je trompe les efforts ;
Je lutte… je romps tout, et la digue emportée
Roule et sert de jouet à mon onde irritée.
Mais toi, sorti d’un arbrisseau,
Sous la mousse caché, tu traînes avec peine
Un filet d’eau ;
Le pâtre, en marchant dans la plaine,
Te force, avec son pied, de fuir loin de ton lit ;
Le moindre soleil te tarit…
Admire donc combien notre destin diffère !
— Non point, dit le ruisseau ; je me crois votre frère :
Vous pouvez bien paraître un peu plus fort que moi ;
Mais ne vous fâchez pas, il me semble, ma foi,
Que notre nature est la même. »
Le fleuve, à ce discours, de crier au blasphème ;
Et pour prouver qu’il a raison
De suivre sa comparaison :
« En tous lieux, avec moi, je porte l’abondance :
Aussi, guidé par la reconnaissance,
L’homme me place au rang des immortels ;
Et redoutant mes flot, mon courroux et l’orage,
Le pilote jamais n’entreprend un voyage,
Qu’il n’ait auparavant encensé mes autels…
Toi, tu nourris à peine un animal immonde,
Quelque reptile, ou bien un fragile roseau,
Et jamais tu n’as sur ton onde
Porté le plus léger bateau. »
Il allait l’accabler de bien d’autres outrages
De cent propos injurieux
Quand, du grand Océan découvrant les rivages ,
En vain il détourna les yeux ;
Il frémit… Le ruisseau lui dit : Eh bien ! mon frère,
Voyez-vous combien peu notre destin diffère !
Devant un pauvre un riche a vanté la beauté
De ses châteaux, de ses domaines,
De ses hautes forêts et des vastes plaines ;
Il triomphe !… La mort lève un bras irrité :
Pour lui plus de trésors ; il chancelle, il succombe ;
Et, près de l’indigent, il descend dans la tombe,
Sous les lois de l’égalité.

Eugène-Amédée Balland – 1796 -1830?

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