Variation avec rimes originales.
Quelle fut la stupeur quand on sut dans Le Monde
Que le grand roi lion perdit son quant-à-soi,
Devant un petit rat, si l’article est de foi,
En tombant dans l’égout où ce rongeur abonde.
Ce dernier, souterrain, ne connaît le lion,
Mais voit Sa Majesté par la chute étourdie.
Quelle belle crinière et belle occasion
De ronger un tel crin une fois dans sa vie !
Qui donc chez le coiffeur pleure son bien perdu ?
Portant un don d’artiste, or que nul ne l’eut cru,
Le rat en moins de deux termina son affaire
Présumant bien complaire au Seigneur des forêts.
Quand s’éveille le roi, sur la tête des rets,
Il ne sait ni pourquoi, ni comment s’en défaire.
« J’ai, dit le rat au Sire, utilisé mes dents,
Et crois modestement avoir fait bel ouvrage. »
Au miroir lui paraît, dans un arrêt du temps,
Une coupe de punk qui va seoir à sa rage.
“Le Lion et le Rat”
- Autres fables de Patrick Lanciot : https://pich24.wordpress.com/