LOQMAN, LUKMAN le Sage
Un lion, un jour, ne pouvant supporter la chaleur du soleil, entra dans une caverne pour s’y mettre à l’ombre. A peine était-il couché, qu’un lézard vint lui courir sur le dos. Le lion se releva avec précipitation, regardant à droite et à gauche, comme surpris et épouvanté. Un renard le vit et se moqua de lui : « Je ne crains point ce lézard, lui dit le lion, mais je m’indigne du mépris que l’on a pour moi. »
Cette fable signifie
que le mépris pour le sage est plus insupportable que la mort.
- Lukman (Locman ou Loqman), (Le Lion et le Renard)
Autre version : Le Lion et le Renard
Un jour, un lion, ne pouvant supporter la chaleur du soleil, se mît à l’abri dans une caverne. Mais après qu’il se fut couché sur la terre, un lézard vint courir sur son dos; le lion se leva en rugissant, et commença à regarder à droite et à gauche. Un renard s’étant mis à rire en le voyant ainsi en colère, le lion lui dit : « Ce n’est point la crainte d’un lézard qui me fait agir de la sorte, mais je ne puis supporter le mépris que l’on a pour moi. »
Sens moral :
Pour le sage, le mépris est plus cruel que la mort.
- Développements des principes de la langue arabe moderne, Auguste F. Herbin, Baudouin, 1803.