Le laurier disait un jour.
Au myrte du voisinage :
« Va, fuis loin de ce rivage,
Vil arbrisseau de l’Amour !
Faible ennemi de la gloire.
Tu souilles par les rameaux
La couronne des héros
Et l’arbre de la victoire.
— Ne sais-tu pas qui je suis ?
Dit le myrte débonnaire ;
C’est moi qui rends à la terre
Le bonheur que tu détruis.
Est-ce bien moi que tu braves.
Moi qui compte tant d’heureux,
Et qui fais autant d’esclaves
De tous tes héros fameux? »
“Le Myrte et le Laurier”