Pour qui n’observe pas, le monde est dangereux.
Un sage, il on est peu dans le siècle où nous sommes,
Un jour mena son fils dans un cercle nombreux,
Désirant qu’il apprit à connaître les hommes.
Des gens de toute espèce étaient là réunis ;
Se plaçant à l’écart le père dit au fils :
—Tiens remarque cet être,
Qui veut briller partout,
Et qui, sans rien connaître,
Prétend connaître tout.
Il trouve préférable
La fortune au talent ;
Cet être insupportable
C’est l’ignorant
L’autre qui se présente,
A l’air modeste et bon,
De sa bouche éloquente
S’échappe la raison.
Il doute de lui-même,
Son esprit nous séduit.
Cet être que l’on aime,
C’est l’homme instruit
Véritable fléau, le premier sur la terre
Se trouve à tout moment
Utile et bienveillant, le second au contraire,
S’y voit très-rarement
“Le Père et son Fils”