Un pommier nain
Offrait, bien jeune encore,
Ce fruit doux et sain,
A la peau de satin,
Que le pourpre colore.
Objet des tendres soins d’un jardinier prudent.
Aidé dans sa faiblesse, à l’abri d’accident,
D’insectes destructeurs, de saison rigoureuse,
L’arbuste prospérait : sa vie était heureuse.
Dans le temps qu’à ses fleurs succédèrent les fruits,
Bien moins par vanité que par reconnaissance,
Comme il s’en réjouit! « Enfin, dit-il, je puis »
Répondre à tous les soins qu’on prit de mon enfance. »
Mes fruits du jardinier seront la récompense. »
L’enfant qui s’embellit par l’esprit et le cœur
D’un maître et d’un parent contribue au bonheur.
“Le pommier nain”