Nos biens, nos corps, enfin tout ce qui n’est pas nous
Peut d’un lâche tyran éprouver le courroux ;
Mais sur elle l’âme du sage
Ne laisse aucune prise à son aveugle rage.
Un philosophe un jour dans le fond d’un mortier
Allait être pilé par l’ordre d’un despote :
Que ta fureur, dit-il, est impuissante et sotte,
Tyran, qui crois me tenir tout entier !
De me détruire en vain ta cruauté s’efforce.
Ton bras ne pilera qu’une fragile écorce.
“Le Tyran et l’Homme libre”