Denis Charles Henri Gauldrée-Boileau
Un voyageur errait par une nuit obscure
Dans un pays marécageux ;
Il vit briller un de ces feux,
Enfants trompeurs d’une onde impure,
Lutins et farfadets, craints de nos bons aïeux.
Le phosphore abuse ses yeux :
« Marchons, dit-il;: cette lumière,
» A quelques pas d’ici, m’annonce une chaumière.»
Qu’advint-il? Que le malheureux
Suivant la lueur infidèle,
Alla s’engloutir avec elle
Au fond d’un abîme bourbeux.
En ce siècle philosophique,
On voit maint auteur plein d’attraits
Déraisonner avec logique….
Gare à l’esprit trompé qui suit ces Feux follets !
“Le Voyageur et le Feu follet”