François Anthoine Saint Joseph
Au sein d’une forêt, un Chêne aux longs rameaux
Couvrait au loin le voisinage.
Les jeunes Châtaigniers et les frêles Bouleaux
Prospéraient à l’envi sous son antique ombrage.
Tout près, un autre Chêne, au front audacieux,
Semblait vouloir braver les deux.
Il prenait en pitié son utile confrère.
Le tonnerre gronda .
Et la foudre éclata :
L’orgueilleux mesura la terre ;
Sous ses débris fumants, tout plia, tout périt.
Auprès de son voisin, loin des feux du tonnerre,
Chaque arbre s’éleva, chaque plante fleurit :
Sort modeste, mais sûr ! Région fortunée !
Quand on vil près des grands, on suit leur destinée.
“Les deux Chênes”