Jean-Jacques Porchat-Bressenel
Aux jardins qui n’a vu souvent
Ces fleurs dont la graine légère
S’envole comme plume à la rive étrangère,
Et fuit la plante au moindre vent?
Ainsi sa nouvelle famille
A peine un moment lui sourit ,
Et comme à plaisir s’éparpille
Bien loin du sol qui la nourrit.
La plante, à languir condamnée,
Des légers voyageurs ne peut suivre les pas.
Au vent sa plainte abandonnée
Les accompagne seule, et ne les retient pas.
Du sort telle est la loi suprême.
Le ciel nous fit pour nos enfants.
Nous avons quitté nos parents :
Nos fils nous quitteront de même.
“Les Graines volantes”